mercredi 27 octobre 2010

Souvenirs de Robert Desjardins - 12 cordes

Bernard, voici ce qui me revient en tête quand je pense à l'Arche.

À l'aube de cette révolution.pas si tranquille que çà, du temps où le Montréal Mort de VLB était bien vivant, quelques Frères et quelques jeunes vont secouer la quiétude du boulevard l'Archevêque en créant de toutes pièces un environnement dont l'ambiance devint rapidement propice à la création, au dialogue, aux échanges et.à quelques belles folies.

Bien que près de 45 ans se soient écoulées depuis, qui ne se rappelle pas d'événements, de rencontres, de faits qui auront marqué cette époque. Je vous en propose quelques uns :

1) Une soirée de jazz mémorable où le « Quintet de Gerry Leblanc » m'aura marqué au fer et laissé un souvenir impérissable de blanches, de croches, de doubles-croches toutes entremêlées mais oh combien harmonieuses à mon oreille.

En effet, dans un sous-sol bondé à craquer et envahie par une fumée à couper au couteau, Pierre Ratté et ses amis nous avaient offert une soirée absolument magnifique et magique. Ovation debout, un moment d'anthologie. J'aurai découvert une forme musicale que j'écoute encore religieusement aujourd'hui. C'est sous
les conseils de ce même Pierre, joueur de guitare hors pair, que j'ai acheté mon incontournable guitare à 12 cordes.une Stella Harmony (que je possède encore d'ailleurs)

2) Je ne serai vraiment pas le seul à me remémorer ce « dommage collatéral » qu'était la Taverne Gouin (je ne me rappelle plus du nom qu'on lui donnait).

Combien de fois avons-nous bravé l'illégalité et entré dans ce lieu sacré enivrant pour boire quelques bouteilles de cette potion magique afin de nous donner des forces nous permettant d'affronter les dures réalités de nos vies de  jeunes et exprimer nos idées, nos sentiments, nos émotions face à tous les maux de ce monde. Mmmm enfin comme le dirait LaGaffe. et on pensait que les Frères ne s'en apercevraient pas!!!

3) .et les belles filles; il ne faut pas les oublier. Je fais un peu « mononcle Gérard » mais, il faut en parler car elles auront marqué notre imaginaire (et même plus) de jeunes hommes dans le début de la vingtaine. Qui
n'allait pas à l'Arche en espérant qu'une telle ou une telle soit présente. On espérait leur soutirer un regard, si discret soit-il, un sourire, une conversation. Qui ne retenait pas ses émotions lorsqu'il apercevait cette femme, tout de noir vêtue, avec une chevelure blonde qui tombait d'une façon suave sur ses épaules; cette autre à la chevelure noire abondante et lumineuse qui gagnait des concours.et d'autres qui avaient le don de mettre en valeur une silhouette qu'on osait à peine regarder. Difficile d'amalgamer la perspective féministe
montante du moment avec la beauté pure et simple. Quel impact. comme le disaient les Cyniques : Frère du Sacré-Cour un jour, Frère du Sacré-Coeur toujours.Hum,
...pas sur le boulevard L'Archevêque.

À bientôt mon ami,

Robert

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