Témoignage de Gilles et Ginette

C’est ça l’Arche!

Les mille et une activités qui s’y sont vécues

semblent n’avoir été que des prétextes à une vie profondément vraie,

profondément active (Gilles Viincelette)

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Je n’aime pas raconter le passé, mais heureusement nous avons la faculté de le rendre présent.

Quand nous avons fondé l’Arche des jeunes en 1967, nous n’avions pas de passé sur lequel nous appuyer et bien malin aurait été celui qui aurait pu en prévoir le futur. La beauté de cette aventure réside dans le fait que tout se vivait simplement au rythme du temps et se continue encore aujourd’hui pour chacun, bien qu’habitant des quatre coins de la planète et occupant des fonctions bien différentes.

J’entends encore un « jeune de l’Arche » dire : « Ma plus grande peine aujourd’hui c’est que mes enfants ne connaîtront jamais la vie de l’Arche! »

Je revois un autre « jeune » heureux aujourd’hui avec sa femme et ses enfants me dire : « Merci ti-Gilles, hier tu m’as sauvé la vie; quand je t’ai croisé, je m’en allais me suicider! » Pourtant les seules paroles que je lui ai dites étaient : « Salut, en l’appelant par son surnom, je suis content de te voir ! Excuse-moi je suis pressé, je dois m’absenter! »

C’est ça l’Arche! Les mille et une activités qui s’y sont vécues semblent n’avoir été que des prétextes à une vie profondément vraie, profondément active, toujours présente et qui ne peut cesser avec la fermeture d’une maison.

Ceux et celles qui ont vécu l’Arche, la vivent encore. La plus grande preuve d’amour n’est-elle pas de donner vie à ses amis?

par Gilles Vincelette Juin 2011