jeudi 3 mai 2012

Présenter Guy n’est pas facile.
J’avais tenté de le faire dans l’Album de l’Arche.
Son humilité en fut blessée.
Voici en rouge
les « corrections qu’il apporte à m,on texte.
F. J.

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Ti-Guy est un artiste dans l’âme d’une sensibilité rare (ce qu’il conteste et se dit plutôt porté à la panique et à l’effarement…), un cœur débordant de générosité (il n’en est pas si sûr…), une intelligence pénétrante (ça non plus…) et en plus il est doué de la force et de l’endurance d’un bœuf de joug (encore moins, il dit s’abîmer dans des riens et se décourager au quart de seconde… )

Et aujourd’hui, Ti-Guy demeure le même que celui que j’ai connu, effacé, presque timide, l’esprit ouvert à tout ce qui se passe autour de lui et surtout fixé sur le vrai (…) (surtout contre l’envahissement du convenu et contre les détournements de sens et de fonds (!)…) Ti Guy c’est un pur de pur, de bord en bord (et mon nom pourrait être Saint Dérisoir!…)


Des fondateurs de l’Arche il compte parmi ceux qui y ont passé le plus de temps. Il a participé, toujours dans l’ombre, au plus grand nombre d’activités. Il était le bienvenu partout et dans tous le sous-groupes qui composaient les archers, version 67, 68. (…) Il s’y considérait (équivalent à) comme un mur, mais en fait il était un mur avec des oreilles qui ont tout capté et tout intégré (…). Sa présence à l’Arche s’y prolongea même jusqu’à la fin de l’année 69 alors que tout était tellement différent.

À l’Arche, faut-il le répéter, il a signé de sa pelle «trempée dans l’encre de ses sueurs » (wow! quelle figure de style inédite) une bonne partie des travaux de réaménagement du sous-sol. On le voyait avec quelques autres piocher du matin au soir à creuser un sol dur et rocailleux pour le prestigieux salaire de 1,35$ de l’heure (tout ça, il ne s’en rappel pas… )

Et surtout, le seul monument de l’Arche, cette stèle de fer dressée dans le ciel qui clamait à s’égosiller les aspirations d’une jeunesse en mal de vivre, c’est lui qu’il l’a fait. Ce monument à jamais perdu par la vénalité d’un passant, il l’avait pensé, dessiné, taillé, soudé, tordu pour lui donner les élans de son âme ardente (je n’ai qu’assemblé de morceaux tordus! ). Une oeuvre de génie (hey! ça, ça me ressemble ! ) qui s’est dissoute dans l’ombre des temps perdus.

J’ai chez moi, de Guy, des tableaux qui disent son souci d’abolir les frontières, de fusionner les différences et de se perdre lui-même dans un grand tout enveloppant ( un grand trou !).

L’Arche a été pour lui, ( un vivier, plein de rencontres, d’expériences… et des « pièces de théâtre » folles qui le laissait aspirer à tant de liberté … )

Ce qu’il a fait après l’Arche ? Cégep du Vieux Montréal et UQAM en arts. Études interrompues (la pédagogie, c’était pas pour moi ! j’étais trop romantique ! ) Puis il travaille onze mois auprès des « délinquants » au Centre Berthelet où son nouveau patron « boy scout », en mal d’autorité, le « déclare » trop près des jeunes ! Puis se sont les projets PILE… et trois ans au CLSC Centre-Sud où de la ferveur des premiers temps on passe au sérieux bureaucratique… Et durant ses mêmes années, le retour à la terre le tente (…pour sortir d’une civilisation délétère (!) ). Ces passages à Ferme Neuve dans des fêtes bien arrosées et enfumées sous les musiques de Frank Zappa, le sortiront un peu du « joug » du sérieux… Il rêvera y tremper dans une sueur solidaire et joyeuse… Mais il restera à Montréal (la campagne n’était pas prêt à le prendre ). Et les années passeront, (toutes sortes d’emplois, et beaucoup de chômage…)

Puis, il sera frappé par « l’horreur économique »… qui le fera adhérer à Attac Québec et Opération Salami (groupes alter-mondialistes). Ce dernier groupe (lui fera découvrir la nécessité, la ferveur solidaire et le plaisir de recourir à la désobéissance civile.) En marge de son militantisme (le mot est fort !), il dessinera des « dollars » au ton ironique sur l’immondialisation, « dollars » dont il ne sera jamais content et qu’il hésite toujours à montrer.

Ses lectures, sur l’économie : Kenneth Galbraith, Linda McQuaig, Bernard Maris, Jacques Généreux, Jacques Gélinas, Maude Barlow… « L’HOMME MONDIAL » de Philippe Engelhard et « L’ENFER DES CHOSES, René Girard ou la logique de l’économie » par Jean Pierre Dupuis et Paul Dumouchel, (ont été son point de départ…)


Puis d’autres, sur la communication, le mimétisme et la fabrication du bouc-émissaire, la non-violence, le contre-pouvoir, l’engagement… Paul Watzlawick, René Girard, Jean Marie Muller, Miguel Benasayag…

Enfin dernièrement, « THE TROUBLE WITH BILLIONAIRES » de Linda McQuaig, « LES PROFESSEURS DE DÉSESPOIR » de Nancy Houston et « AVOIR OU ÊTRE » d’Eric Fromm, « L’ÉCONOMIE DE LA HAINE » d’Alain Deneault…

Parce que, comme il le dit (pour sortir de ma bulle, ça me prend un périscope…)


Il est partisan de la souveraineté du Québec, détient une carte de membre de Québec solidaire mais non celle du PQ liquidée depuis quelques années

Ti Guy, un mystère ambulant (vraiment?) voilé par un rire éclatant et un humour décapant (surtout pour les meubles…)

Ti Guy, nous t’avons aimé, nous t’aimons et ce n’est pas de si tôt que nous t’oublierons.( tout un programme! ). Tu ne peux plus t’effacer dans le mur (…ce serait pourtant reposant) !



Flo

1 commentaire:

Bernard Demers a dit…

Voici un texte envoyé par Guy Desrosiers --------



Plus insidieuse et délétère que ce qui est apparu dans les années 30, on devrait s’alarmer aujourd’hui d’entrevoir une nouvelle résurgence… celle des chemises brunes (mais sous une couleur) et ça… à l’échelle mondiale !

Comme une faction, qui ne veut en porter le nom, « décomplexée », gonflée au seul profit, « montgolfière($) au dessus de tous »… on voit se multiplier les fanatiques du marché qui se baptisent eux-mêmes : « forces-vives » !… Forts au point de décréter le « marchisme » supérieur (!) au politique…

Prêts à s’arroger tous les pouvoirs avec pour seul fin de gonfler leur égo (pervers?), donc leur seul profit… les voici, derrière les marchés financiers dérégulés et leurs «investissements» sans contrainte, disposés à se défausser de nos démocraties chétives et presque désarmées !
…….

Quand on voit aux USA par milliers des gens se prémunir d’armes d’assaut pour protéger leur « liberté » et leur « sécurité » contre quelques psychopathes assassins… on peut se demander ce qu’il adviendra quand tous ces « justiciers » seront touchés aussi profondément par une crise économique à laquelle ils ne pourront échapper...

Une montée de la droite (mon droit contre tous ?) ─ contre toute idée de solidarité ─, voudra qu’on s’en prenne, comme ailleurs dans le monde, contre tous les boucs émissaires disponibles : musulmans, autochtones, écologistes, poètes, socialistes, syndicalistes, SDF, carrés rouges… Et ça, bien sûr, sans vouloir s’interroger sur qui sont les véritables corrupteurs et spoliateurs de ce monde !

À penser pouvoir se moquer de la vanité de ce monde (ou de sa mondialisation) comme de sa première chemise…on risque sans doute d’y perdre notre dernière… Dans le sang, peut-être… comme déjà les millions de victimes de notre « niveau de vie » aveugle.

Olybrius Bellevue

PS. Facultatif : Je n’ai pas que le carré…
Rouge… de colère.

Le mot «optimisme» sera toujours un bon trademark,
Surtout pour les parfums qui masquent…